Paysages et légendes du Pas de Calais
Arras
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La
légende du Mal des Ardents
Au début du 12éme siècle, une terrible épidémie ravage Arras.
On surnomme cette maladie le "mal des Ardents " et de nombreuses
personnes décèdent, couvertes de plaies et dévorées par
d’intenses brûlures dans leurs entrailles.
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En 1105, deux troubadours Itier de Tirlemont ,originaire du Brabant et Norman , de St Pol sur Ternoise reçoivent le même jour, à deux endroits éloignés l'un de l'autre, la visite de la vierge qui leur demande d'aller à Arras, de se réconcilier l'un avec l'autre et ainsi recevoir le moyen de soigner les Arrageois. Ils obéissent tous les deux, malgré leur diffèrent (l'un des 2 troubadours avait été accusé d'avoir participé au meurtre du frère de l'autre) , et se retrouvent en l'église d'Arras à attendre le déroulement de l'oracle, en priant. Vers 3 heures du matin
, ils sont réveillés par le chant du
coq, suivi d'une très forte lueur blanche. Une dame blanche apparaît et
se dirige vers eux. Elle tient à la main une chandelle allumée qu'elle
remet à l'un des deux troubadours, en lui ordonnant de verser quelques
gouttes de cire de cette bougie dans de l'eau et faire boire aux
malades ce mélange pour les guérir. 150 malades furent guéris les
jours suivants.
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Tableau du Musée des Beaux Arts d' Arras
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| D'apres c ette légende, Arras fut
ainsi sauver du mal des Ardents.
La Sainte Chandelle, surnommée le Joyel, fut vénérée pendant 600 ans. Une confrérie de notre Dame des Ardents fut créer et exista jusque 1792. La relique était exposée dans une chapelle sur la place des Héros , ensuite elle disparut momentanément pendant l'époque tourmentée de la révolution.
Vue de la place d'Arras en 1773, avec au centre l' ancienne Chapelle de ND des Ardents . La Sainte Chandelle est actuellement à
l'église de notre Dame des Ardents, au centre d'Arras.
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Tableau de M.Varlet (1581) retraçant le miracle de la Sainte Chandelle.
provenance : Cathédrale Notre Dame de la Cité d'Arras (détruite lors de la révolution)
Ce tableau est exposé au Musée des Beaux arts d'Arras. Il retrace toutes les étapes de la légende.
(Cliquer sur l'image pour agrandir) |
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La véritable histoire du Mal des Ardents
Le Feu-Saint-Antoine, le Feu Sacré, le Mal des Ardents : noms divers donnés à des épidémies dûes à l'ingestion, le plus souvent en temps de disette, de farines contaminées par l'ergot du seigle. L'ergot du seigle est un champignon de certaines graminées qui se présente sous forme de minces batonnets de deux à trois centimètres de long accolés à la tige de l'épi. Il peut se trouver mêlé au grain et moulu avec lui. C'est un toxique responsable au cours des temps de nombreuses épidémies. Le" mal des ardents" a sévi à plusieurs reprises sous forme épidémique dans certaines provinces de France, en Allemagne, en Espagne et en Sicile, du Xe au XIIe siècle. La dernière en France a eu lieu voici une trentaine d'années, à Pont Saint Esprit dans le Gard, en plein vingtième siècle. Maux de ventre, convulsions, frissons suivis de chaleurs, délire, prostration, douleurs violentes à la tête et aux reins, indurations et abcès des glandes axillaires et inguinales, gangrène des extrémités brûlures internes, se succèdent tandis que se produit une élévation ou, au contraire, une baisse de tension artérielle...... Il n'existe pas d'antidote......"
L'ordre religieux des Antonins s'était fait une spécialitée de soigner les malades qui en étaient atteints. |
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