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Légende de Martin et Martine |
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Version guerrière de la légende: La légende de Martin et Martine commémorerait l'exploit de deux forgerons installés rue du Mail - (actuellement rue de la porte Notre Dame ) .
Vers 1370, le Comte de Genève, sortit , avec l' aide de quelques bourgeois, combattre le seigneur de Thun - Lévêque, accusé de rançonner tout le Cambrésis et de saccager la contrée. Au petit jour, la troupe surprit les bandits dans leur refuge . Martin et sa femme Martine, armés de leurs masses de forgeron, s' élancèrent dès le premier assaut et se retrouvèrent face à face avec le chef des bandits. D'un seul coup de masse, Martin étendit son adversaire à ses pieds. Le solide casque du seigneur de Thun ne se brisa pas, mais s'enfonça sous la violence du choc jusqu'au dessous des yeux du brigand. Celui ci, étourdi, aveuglé par son casque, ne put se relever et devint subitement fou. Martin et Martine , héros de la journée, furent portés sur les épaules de leurs amis jusque Cambrai. |
Version romantique de la légende:
A l'époque où des Maures, installés en Espagne, avaient suivi Charles Quint contrer la révolte des habitants de Bruges, l'un d'eux, Hakem s'était fixé à Cambrai. Il avait pour voisine une jolie Flamande prénommée Martine. Le musulman et la chrétienne constatèrent un jour qu'ils s'aimaient, mais que leur union était impossible car ils ne voulaient ni l'un, ni l'autre abjurer leur religion. L'opinion publique s'émut de ces relations coupables . Hakem et Martine furent arrêtés et condamnés à être enfermés dans la tour de l'horloge où ils devaient, armés d'un lourd marteau et sous la menace du fouet, sonner les heures jour et nuit. Sur l'intervention d'un vieux prêtre, ému par leur sort, le tribunal accepta de les libérer le jour où le prêtre aurait trouvé deux Maures pour les remplacer. Le prêtre se mis au travail et l'on vit un jour deux automates vêtus à l'orientale prendre la place des sonneurs et donner l'heure avec une précision étonnante. Fou de joie, Hakem se convertit sur le champ et reçu au baptême le nom de Martin. Tout se termina bien entendu, par un mariage. Martin et Martine eurent beaucoup d'enfants. |